Alors ? Alors ?

Et bien oui, cette fois, ça y est. On est partis. Non sans larmes. Avec toutes ces démonstrations d’amour, on a presque pris la grosse tête (faudra qu’on recommence, hein ! C’était trop bien 😉 )

Peut-être du fait du décalage horaire -qui n’est pas tout à fait réglé …- on a l’impression de percevoir les choses comme dans un rêve. ça fait formule gnan-gnan dit comme ça, mais, on est dans une espèce de brume, on n’arrive pas trop à y croire et la phrase préférée des enfants c’est :

« On dirait pas qu’on fait le Tour du Monde ! »

On est toujours dans la prise des marques. Déjà vis-à-vis du pays dans lequel on se trouve (en l’occurance le Brésil pour ceux qui suivent), et puis les uns vis-à-vis des autres. Robinson ne nous accorde aucune crédibilité en tant que professeur et lui faire classe est souvent compliqué. Tous les 3 sont dans un état d’excitation parfois difficilement supportable, pour lequel on se modère (l’un l’autre en alternance) avec cet adage : oh… ce sont des enfants (donc c’est normal qu’ils fassent du toboggan sur l’accès handicapé de la banque…??). Bref, ils nous testent. Nous, on essaie de faire face. Julien, organisateur hors pair est parfois débordé ou dans le doute. Moi, quelquefois à côté de la plaque (Ah bon ? Ils ont un métro ici ?), je tente de combler là où il ne peut pas être (Je vais faire les courses ! Je fais une machine !). Les esprits sont encore tendus et inquiets mais après cette journée, là, juste celle-ci là, on sent qu’on a franchi un cap. On s’apaise… Patience…

Notre appartement à Rio (quartier de Copacabana) est assez mignon, malgré des grillages aux fenêtres et peu d’accès à la lumière naturelle. Tous les immeubles ont des grillages aux fenêtres, pour les 2 ou 3 premiers étages. Sans parler des grilles devant les immeubles et des gardiens dans les hall, qui ne sourient que quand on porte le maillot de foot des Flamengo (vérifié par Robin).

Rio est une ville surprenante, bruyante, bardée de taxis et de bus. Tout le monde arpente les trottoirs en tongs. Il pleut ? Je mets mes tongs. 19 degrés ? Tongs ! Ou bien baskets de sport. Car ici tout le monde court. Même les grands-mères ! A leur rythme, avec leurs rides et leurs peaux flasques, qui ne les empêchent nullement de porter des brassières ventre à l’air ! Ici, pas de diktat de la beauté. On fait du sport pas pour être beau, juste en bonne santé. Pas de complexes non plus ! String à gogo et peu de 90-60-90, croyez-moi. Peu importe, ce qui compte c’est d’être bien, à l’aise, en harmonie avec la plage ! C’est une ville parfois déstabilisante de contrastes. Et quel bonheur cet accent !

Pour nos repas, c’est un peu… comment dire… un peu le bazar. On n’arrive pas à comprendre leur fonctionnement. On demande 2 poissons panés-frites (vus sur la carte, hein, on ne s’enflamme pas !) et on se retrouve avec un plat de 7 gros poissons (même un avec des écailles et tout) vaguement panés. On commande des tapas pour deux, histoire de grignoter pendant la dégustation de notre première Caipirinha, et bim : une assiette de viande osseuse frite, remplie à dos d’âne. Bref, on prend nos marques. On a encore du travail… On a goûté la Feijoada -sans y mettre les quartiers d’orange, faut pas déconner non plus- et c’était bon. Il faut dire qu’il faisait un bon 18 dehors, nous étions tous en tenue été, sur les conseils de mon cher mari (« Meuh oui ! Il fait bon dehors ! » NDLR : ne pas se fier aux tongs des Cariocas qui ne sont pas un indice de climat) alors on avait envie d’une tartiflette du coin : Feijoada. Et ben c’est bon. Et ça réchauffe 🙂

Avant hier : Montagne du Corcovado, pour y voir admirer le Christ Rédempteur, construit en 1922 pour votre culture. Hier : Quartier Santa Teresa, soit le Montmartre Brésilien et aujourd’hui : match de foot au mythique stade du Maracana ! Quelle ambiance incroyable ! Ici, on vient voir le match en famille, tous ensemble (Flamengo – Fluminences sont 2 équipes de Rio) : bébé, mamie, fauteuil roulant, poussette, béquilles, c’est pour tout le monde ! Le futbol fait partie de la culture brésilienne à un point insoupçonnable. Certains sont tatoués de l’écusson de leur équipe … moi, ça me dépasse. ça fait du bien au moral cette ferveur quand même.

Dernière journée à Rio demain. Jour férié car fête de l’Indépendance. Au programme : plage (s’il ne pleut pas hein, parce que oui, j’ai un peu oublié de préciser qu’il pleut au moins… ah oui : au moins chaque jour) et jardin botanique. A la cool, quoi. Histoire de reposer les jambes de la TdmbourgesFamily. C’est pas du luxe. Dernière journée avec Internet (pas d’inquiétude en l’absence de nos nouvelles mais nous allons à Ilha Grande SANS Wifi pendant 5 jours et p’t’être bien sous la pluie…).

Voilà pour le premier billet. Ecrit peut-être un peu vite. Mais on profite du Wifi. Et puis quelle galère avec le blog… Enfin, c’est réglé (merci Juju :-)). Pourquoi pas de photos ? Parce que ce soir, ça ne marche pas ! On ne sait pas pourquoi. Un problème résolu par jour, c’est une bonne moyenne déjà.

5 réflexions au sujet de « Alors ? Alors ? »

  1. C’est vrai que les premiers jours, c’est un peu le bazar niveau organisation mais bon….c’est quand même que du bonheur !!!! sympa la vidéo……j’veux y retourner !!!!! 🙂 🙂
    bonne route

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