L’Argentine, premiers constats en attendant des photos…

On a constaté de façon collégiale qu’on allait trop vite. Contenus trop denses, rythme de vacancier à durée limitée. Donc, changement de fusil d’épaule : on prend le temps. C’est ainsi que nous nous retrouvons à Tilcara, petite bourgade du nord de Salta en altitude ou le ciel est azur les les soirées très froides. Et comble du luxe, nous restons ici 4 nuits… On a même le temps de mettre nos affaires dans les placards !
La journée, nous poursuivons les escapades mais en douceur. Aujourd‘hui, visite d’un site archéologique reconstitué et d’un petit musée. Ici, pour le plus grand bonheur des enfants, les musées se visitent en une 1/2 heure en général, rarement plus (surtout quand l’électricité est coupée). Après-midi à la cabanas/chambre d’hôtel pour du calme, une tentative de liaison avec internet (vaine) et l’école ! Demain, randonnée de 8 km, puisque maintenant, marcher avec un sac-à-dos ne nous fait plus du tout peur.
Le luxe fut également ce matin de trainer en pyjama, sans obligation des horaires du petit déj, puisque nous avons un réfrigérateur, du lait, du beurre et du pain ! Simple et efficace. Autour de nous, du calme et du vent. Les autres cabanas ne sont pas occupées.
Un autre élément entre en compte dans notre ralentissement : l’altitude. On ne peut pas marcher/bourlinguer/forcer à plus de 2600 mètres d’altitude. A la cool… comme les nouveaux habitants/arrivants de ce village, cheveux emmêlés, piercings divers et variés et pantalons colorés. Pour une fois, on n’a pas la sensation d’être les moins chics !
On profite du soleil et du vent pour laver le linge qui sèche en moins de 3 h -contrairement au Brésil où 3 bonnes journées étaient nécessaires pour obtenir un linge humide et malodorant-. On a même mangé une glace pas fluo et probablement faite maison. Mmmh… Petit bonheur du coin : le vin n’est pas cher au restaurant et il a le mérite d’être sincèrement buvable. Un petit faible pour le Malbec.

Nous quitterons Salta et sa région le 2 octobre, en prenant l’avion pour Buenos Aires. Après étude des prix, prendre l’avion revient moins cher que le car pour cette distance ; les enfants paient le prix fort en car (après tout ils occupent un siège) mais bénéficient d’une réduction an avion ! Donc pas de 20 h de car pour Buenos Aires. On se rattrapera après, sûrement, en rejoignant Puerto Madryn. Nous avons loué sur le site AirBnB un appartement dans le centre de Buenos Aires. Et il y aura le WIFI !! -ici aussi mais bon… 8 minutes pour mettre une photo sur fb, on apprend à prendre notre temps-

L’Argentine dans sa partie andine évoque vraiment le Pérou, la Bolivie. Les couleurs, les tissus (Mamou, Papou, on a retrouvé votre nappe !), les peaux tannées des enfants, les cheveux ébènes, les chapeaux. Et tous sont couverts de la tête aux pieds, qu’il fasse 6 ou 30 degrés. Pas une once de peau au soleil, à part les mains, de quoi satisfaire les dermatologues (;-) pas vrai Marina ?). Nous, avec nos shorts, on est vraiment en décalage. Il y a écrit touristes sur notre front. Pas grave, on assume (la police du style pourrait nous arrêter 2 fois par jour. On a inventé le concept su short avec une polaire ! C’est pas brillant).

Beaucoup mâchent de la feuille de coca et souvent, les visages sont déformés par une chique : la joue remplie de ces feuilles. On peut en acheter ici, par petites pochettes pour 5 pesos argentins soient un peu moins de 50 centimes d’euro. Mais on le transporte difficilement d’une région à l’autre, la police est moins tolérante.

Que mange-t-on ici ? Du lama. Nous, on n’a pas encore osé. Mais Juju a voulu se lancer dans un truc régional : « je ne sais pas trop ce que je viens de commander hé hé ! ». L’assiette est arrivée et dès la deuxième bouchée : « Non je peux pas. Je sais pas ce que c’est mais… ça me rappelle un mauvais souvenir ». Je goûte : des tripes ! Iiiirk ! Ben oui. Pas à la mode de Caen, non. Mais des tripes quand même. Alors on a partagé mon steak de soja et ma purée maison. ça a bien fait rire les enfants qui ne se sont pas grattés d’un : « Tu l’as commandé tu le manges ! C’est la règle ! ».
Pour les gens qui préfèrent manger sur le pouce, comme c’est souvent notre cas, il y a les fameux empanadas, petits chaussons fourrés au poulet ou fromage ou encore viande hachée. On est vite repu avec ces petits chaussons (une goulée d’eau et l’estomac est rempli ! Au lit !). On peut les acheter un peu partout (même à une collégienne sur la place du village, qui tenait son panier à la main) et c’est pratique quand il n’y a pas de cuisine dans notre hébergement.
Notre réclamation au sujet de cette cuisine argentine : l’absence de fruits et légumes. Ils sont rares dans les restaurants, presque cachés dans les supermercados, inexistants dans les petits déjeuners. Des fiiiibres ! On a trouvé un compromis : une tomate nature en plus des empanadas pour le pique-nique et du jus de fruits dès qu’on en trouve. Quel contraste avec le Brésil où les fruits sont vendus à chaque coin de rue ! En revanche, la viande… mmmh… parfois un peu trop cuite mais souvent tendre et gouteuse. ça ne nous empêche pas de fondre un peu (et c’est pas plus mal) au vu de nos pantalons qui sont moins près du corps. C’est grâce à notre nouvelle vie sans Granolas, sans gâteaux apéro, sans dessert ni fromage. « Et ton corps te dira merci ! »
Et qu’est-ce qu’on boit ? Du Coca en quantité pharaonique : on trouve des bouteilles de 3 L. Du Fanta orange aussi. Et j’ai repéré du Tang, vous savez cette boisson en poudre. Y’en a même à la pastèque… Nous, on boit du vin et de l’eau. Ils boivent du mate, les argentins. Du matin au soir. C’est une infusion à base de feuilles de d’Ilex Paraguariensis, sorte d’arbuste qui ressemble au houx. Pas encore goûté. Mais on n’en a pas fini avec l’Argentine ! Il reste encore 3 semaines 🙂  Vamos !

4 réflexions au sujet de « L’Argentine, premiers constats en attendant des photos… »

    • C’est ce qu’on avait calculé : environ un mois pour trouver notre rythme. Donc, on s’avoue contents. On essaie de lever le pied quand il faut. De toutes façons, les enfants nous font vite comprendre quand trop c’est trop 😉 Des bisous à tous les 2 !

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