… de cette première partie du voyage. Aujourd’hui 11 janvier nous sommes précisément à la moitié, aussi proches de notre départ le 2 septembre que de notre retour le 22 mai prochain. Que cela passe vite ou pas n’est pas le problème car cela passe, tout simplement et nous mesurons désormais le temps à sa juste valeur, chose que nous avions du mal à faire au début. Après une semaine de voyage au Brésil, alors que nous avions déjà vécu et vu tant de choses, nous avions du mal à réaliser qu’il nous restait encore tant de mois devant nous, quasiment une vie alors. Après 4 mois, si les souvenirs ne se mélangent encore pas trop et sont heureusement encore vivaces, ils s’empilent et parfois on se demande comment on va se débrouiller avec tous ces moments vécus, ces lieux, ces visages.
Concrètement qu’en est-il à mi-parcours (bilan de mi-mandat) ? Je comptais hier soir que nous dormions dans notre 32eme lit depuis le départ, en comptant le camping-car mais sans compter les 3 nuits dans le bus au Brésil et en Argentine, confortables certes mais pas assez horizontaux malgré leur nom (cama). 32 lits, 10 vols, au moins deux douzaines de bus, des dizaines de taxis, 3600 km en camping-car, 4 locations de voiture en Argentine, au Chili, à Sydney et beaucoup de marche à pieds. Au niveau de l’argent, nous sommes dans les clous en ce qui concerne le budget journalier. Malheureusement, le budget casse/panne de l’électronique est élevé et le bilan lourd : première liseuse cassée dès Rio, la seconde en Nouvelle-Zélande et bim deux liseuses rachetées (200€), un appareil photo cassé (bam 400€) et l’ordinateur qui est toujours chez le réparateur ici à Penang (on prévoit 500€, Apple c’est fini). A cela rajoutons le pare-brise du camping-car pour lequel nous avions refusé l’assurrance (300€). Et je ne m’étendrai pas sur la malheureuse et douloureuse affaire des visas indonésiens : nous avions certes budgété ce montant mais au final ce sont presque 400€ déboursés pour rien, nada, nothing. Ok nous avions prévu les imprévus mais ce n’est pas une raison, surtout que c’est terriblement frustrant de compter chaque real, peso, dollar, rupiah et désormais ringgit au quotidien, refuser des glaces aux enfants, les priver d’activités, choisir systématiquement l’option la moins chère pour voir tout cet argent filer entre nos doigts. (En même temps, au moins une des deux liseuses ainsi que l’appareil photo, c’est eux monsieur le juge).
Pour le reste, c’est à dire l’essentiel, il est encore trop tôt pour tirer un bilan définitif même si on voit déjà les enfants changer. A Saõ Paulo, nous avions deux chambres séparées et nous avions mis un parent dans chaque chambre, aujourd’hui ce n’est plus du tout le cas et quand nous devons nous séparer c’est une chambre enfants et une chambre parents. Ils sont devenus très autonomes et c’est un vrai bonheur de les voir circuler dans la rue tellement à l’aise, rentrer seuls dans les magasins, se débrouiller et s’adapter si facilement. Ils sont comme des poissons dans l’eau, ils sont aussi à l’aise à l’aéroport que chez les amis ou les cousins, montent dans le bus, dans l’avion, dans le taxi comme ils pouvaient le faire avec notre voiture, se comportent à l’hôtel comme à la maison. C’est ça, le monde est devenu leur maison et c’est justement ce dont nous rêvions. Ils vont et viennent sans préjugés. Même au niveau de l’alimentation, il y a deux jours, nous sommes allés chez Pizza Hut (le riz on sature par moments). A l’unanimité ils nous ont dit avoir préféré le dîner de la veille dans les petits stands chinois dans la rue. Ils savaient probablement que c’est ce que nous voulions entendre mais quand même, je crois que c’etait sincère.
Quant aux parents, ont-ils changé? Difficile d’avoir le recul nécessaire mais non pas trop. Ou oui probablement mais comment? Impossible à dire. Le bilan qu’on peut déjà tirer d’un tel voyage c’est que ce n’est pas non plus un coup de baguette magique qui change les gens soudainement. Nous verrons cela dans 6 mois, dans un an, dans dix ans. Je ne crois pas qu’on change sa nature profonde parce qu’on voyage. En revanche, on change de regard sur le monde et sur son propre monde. On restitue les choses dans l’espace et dans le temps, face à la beauté des paysages (et on en a vu!) ou de ce que l’Homme est capable de créer, de construire ou d’inventer et qui ne finit pas de nous émerveiller.
Pourtant un voyage comme ça, ce n’est pas que des vacances (nan mais c’est vrai quoi), c’est du boulot, du stress et des problèmes à régler quotidiennement -il fallait que ce soit dit 🙂 Avec les énervements qui vont avec (surtout moi). On a souvent l’impression de manquer de temps pour tout faire, comme à la maison et même sans aller travailler, les journées et les semaines passent vite. Ou bien nous devenons difficile, c’est bien possible… En tout cas, nous n’avons pas trouvé de formule magique pour ralentir le temps, c’est bien pour cela qu’on est déjà à la moitié du voyage. Cette deuxième partie qui commence aujourd’hui sera différente. Il n’y aura pas de grand changement, nous restons en Asie, nous n’aurons plus la vie devant nous, et j’ai l’impression que cela va passer vite. On ne vit pas les choses de la même façon quand on a des mois devant soit. À partir d’aujourd’hui le temps nous est plus que jamais compté, les perspectives vont changer et très vite on se dira : tiens, plus que 2 mois, 1 mois, 1 semaine. Et bim il faudra se réveiller. Ce sera violent mais excitant de prendre un nouveau départ. Et nous serons heureux de retrouver famille et amis, vous tous qui nous suivez car vous nous manquez. En attendant, retour à la réalité avec des enfants assez pénibles ce soir. Pas de miracle je l’avais bien dit !
(Une fois n’est pas coutume, article signé par le père, une première).
je sais que vous allez continuer à profiter à fond de ces quelques mois et que nous allons en avoir encore plein les mirettes ….mais youpi j’amorce le décompte…
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Moi je l’imagine déjà le 22 mai et toute l’émotion qui va avec …
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Moi j’imagine déjà le 22 mai … et toute l’émotion qui va avec !
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Quand j’ai vu le titre Fin… J’ai cru que vous alliez revenir plus tôt, ce que j’aurai adoré !! Mais j’avoue, j’aurai été déçue pour vous… Allez, vous avez encore du temps pour en profiter (et nous pour baver devant nos écrans)
Enormes bisous à tous les 5
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J’aime à vous lire et à vous relire….je ferme mes yeux et je m’imagine à votre place avec mes enfants et mon mari !!! Il nous tarde de vous revoir et de vous entendre redire vos aventures…Prenez le temps de vivre vos rêves pour nous en donner à chaque post de vos nouveaux lieux !
Amusez-vous bien et on vous embrasse!
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Déjà à mi-parcours!!! pauvres de vous mais il y a encore beaucoup de découvertes qui vous attendent (et que vous allez nous faire partager) en attendant de les découvrir avec vous!!! Bisous à vous 5
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ah mon frère, j’avais reconnu que c’est toi qui écrivais quand tu as dit que c’est surtout toi qui râlait!! C’est cool que tu écrives!!
Déjà la moitié, c’est vrai que ça passe vite et c’est très bientôt que nous arrivons
gros bisous
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Malgré les aléas vous vivez une superbe expérience et en plus vous nous enchantez avec vos commentaires, vos vidéos. Vivez pleinement les derniers mois qui vous restent. Bisous
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