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Fin de l’Argentine
Aujourd’hui, nous allons quitter la Patagonie (où le vent peut te conserver pendant des années tant il est glacé) pour rejoindre Santiago du Chili. Mais un petit mot/article sur l’Argentine s’imposait.
Qu’a-t-on retenu de ce pays incroyablement grand et varié ? Des paysages sublimes, avant tout. Que ce soit le nord, la côte ou le sud plus froid, nous y avons enregistré de magnifiques images bien ancrées dans nos mémoires. L’immensité de ce territoire et la faible densité de population au mètre carré sont également des éléments qui nous intriguent. Nous avons pu traverser en car des plaines de plus de 400 km sans croiser ni estancia, ni finca, ni cheval ni âme qui vive. Juste des clôtures à perte de vue (et on ne comprend toujours pas pourquoi ni comment on peut clôturer autant d’hectares de plaine, sachant que les animaux du bord de route étaient presque toujours au-delà de cette barrière). La sècheresse aussi nous a marqués. C’est la fin de l’hiver et toutes les rivières du nord sont asséchées. D’après la patronne de notre hôtel la Vaca Tranquila, c’est normal.
On retiendra de l’Argentine que l’économie y reste fragile avec des argentins parfois « résignés » faisant la queue devant les banques (image qui nous a marqués c’est vrai). Dans une banque, on prend un ticket et on s’asseoit sur les nombreux sièges, comme à la cpam.
Les prix y sont presque plus élevés qu’en France, un pot de Nutella coûte presque 10 euros, une paire de chaussures pas loin de 50 euros, 6 timbres pour la France : 26 € mais un pull en alpaga seulement 18 euros, une glace à 2 boules 2,50 € (importation qui coûte cher).
On garde en tête une cuisine généreuse (surtout en viande 😉 ) et des vins vraiment goûteux à des prix défiant toute concurrence. Peu de légumes, beaucoup de pâtisseries, des glaces qui pourraient concurrencer celles de la mairie de Montreuil, une population si différente d’une région à l’autre, des artistes de rue comme s’il en pleuvait, des chaussures compensées pour toutes les générations de femmes…
En Argentine, on ne jette pas le papier dans les toilettes mais on le met à la poubelle. On achète du lait dans des sachets, on peut aller à Carrefour, on change ses euros/dollars dans la rue, on passe un poste de Police pour changer de région, on roule en Opel mais c’est écrit Chevrolet dessus, on roule en Duster Renault mais il y a écrit Sandero dessus, on roule en GOL et pas en golf (et quand on fait la blague du F qui a dû tomber, comme Juju, le loueur est déstabilisé…). Les phares restés allumés ne sont pas signalés par un bip-bip-bip-tu-vas-plus-avoir-de-batterie-couillon ! et après, on doit pousser la voiture (3 fois déjà pour le grand bonheur des enfants !).
On téléphone avec son Samsung dernier modèle, mais PAS iphone. Apple n’a que peu de droits ici apparemment. L’édulcorant est en bouteille car liquide et transparent. On peut manger au poids dans certains restos.
Dans les cars, un « hôte » souriant t’apporte un plateau repas et on te sert un thé bien chaud pour le déj. Mais toujours dans les cars, le réservoir de la clim peut se déverser sur le passager du fond au milieu de la nuit (une bonne douche froide nocturne, hein Julien ?).
Dans les cimetières, les cercueils ne sont pas enterrés, pour ceux qui disposent d’un monument (la majorité). On peut donc voir les cercueils qui s’accumulent générations après générations, le plus récent défunt ayant la place la plus haute dans la sépulture. iiiirk. Céleste garde un souvenir horrifié de la visite du cimetière de Buenos Aires.
On peut dans ce pays crever de chaud au nord et mourir de froid au sud : 3700 km de haut en bas. On a d’ailleurs pris la Ruta 40 dans la province de Jujuy en voiture de location et bien qu’elle continue jusqu’en Patagonie nous l’avons laissée un long moment pour la reprendre entre El Chalten & El Calafate. A Buenos Aires, les barrières anti-émeutes sont toujours prêtes à freiner l’éventuel soulèvement de la population comme c’était arrivé en 2001 (déc 2001 émeutes à BA – mémoire d’un saccage).
Les héros des petits ici, c’est Peppa Pig. Y’en a partout ! Violetta, finalement, fait pâle figure et semble avoir plus de succès outre-atlantique (pour notre grand malheur…). Les enfants ont la part belle ici, avec beaucoup d’écoles (numérotées mais pas de nom officiel) même dans les provinces les plus reculées, des collèges, des haltes-garderies à tout-va et des aires de jeux très chouettes. Nous pourrions d’ailleurs créer un guide (mondial !) des aires de jeux tant on y a passé du temps, en se répétant que c’est leur cour de récré après tout, mais comme dit Florence Foresti, « on se fait ch… dans les parcs ».
On n’a qu’un seul regret majeur, pas avoir pris davantage d’euros et donc y avoir perdu pas mal en faisant des retraits au DAB avec des taux qui crèvent le plafond. Notre conseil pour ce pays, emmenez des dollars/des euros avec vous ! Pour la totalité du voyage.
Un autre regret, pour ce pays (regret qui ne me concerne pas au vu de mes capacités de voltige équestre) : ne pas avoir fait de cheval (oh mince…). Les plaines arides s’y prêtaient bien mais rares étaient les lieux qui proposaient ce genre de prestation et puis, on a fait tellement d’autres choses et vu tellement de merveilles.
Au final, l’Argentine a été une magnifique étape et totalement incontournable de notre périple. On la conseille aux avides de rando et de beaux paysages, aux mangeurs de viande, aux chercheurs de nouveaux talents, aux amis des animaux sauvages, aux admirateurs de Dame Nature, aux adeptes de contrastes.
L’Argentine, vue par Céleste
J’ai aimé en Argentine :
- La piscine de l’hôtel Peter Pan,
- Tilcara (et ses glaces)
- LES EMPANADAS !!!!!!
- Manu et sa chèvre au feu
- Mickaela (la dame d’accueil de l’auberge jeunesse Bus Stop à Buenos Aires) elle nous fichait un peu la honte…Exemple:quand elle crie « BONJOUR !!! »le matin quand ont est en haut des escaliers
- Les filles du parc à El Calafate qui sont devenues nos copines (juste au parc)
- Les français du parc (Le même) qui font le tour de l’Amérique en camping-car
- Le livre Coeur Vanille que j’ai lu en 4 jours
- le pain rond de Cachi
j’ai moyennement aimé :
- Le musée des momies (oui je l’avoue j’ai un peu aimé, même si j’ai vu la momie ALORS QUE JE VOULAIS PAS LA VOIR !!!!!! JE DETESTE CE GUIDE DU ROUTARD D’ARGENTINE !!!!!)
- Les churros de Buenos Aires (Je préfère largement les churros d’Erik Miam!!)
j’ai pas aimé :
- Le p’tit déjeuner de l’hôtel Peter Pan (du gâteau pas bon et des croissants PAS BON !!!)
- La piscine vide de Cachi
- la piscine VERTE de l’hôtel « La Vaca Tranquila »
- les sandwiches des randonnées
- les petits dej dans le bus
Bref… Je voudrais retourner en Argentine. Malgré ces points négatifs, j’ai aimé l’Argentine.
Quelques images de la Patagonie argentine
Petit album entre Puerto MAdryn, El Calafate et El Chalten
Petite vidéo sur les jolies choses que nous avons vues en Patagonie
Rencontre magique avec les baleines franches australes et autres animaux à l’état sauvage
Vidéo pèle-mêle de ces 10 derniers jours
Fin de Buenos Aires, en route pour la Patagonie !
Et bien oui, après 9 jours ici, nous décollerons demain de l’aéroport international Ezeiza de Bueno Aires à 11H50 avec en tête la ferme intention de faire bosser les enfants pendant ces 2 h de vol (On verra quand on sera confrontés à la réalité).
C’est donc pour payer moins cher notre billet d’avion Buenos Aires – Trelew (Puerto Madryn dans la péninsule de Valdès) que nous avons prolongé notre séjour de 3 jours à BA. Radins jusqu’au bout. Ainsi, tous les incontournables de la ville proposés par notre bible le Guide Du Routard ont pu être faits (ou presque). D’ailleurs, le GDR devrait changer quelques enseignes, quelques conseils, quelques tarifs… car pas mal de déconvenues quand nos yeux allaient du guide à la réalité.
Quel souvenir garder de cette grande ville ? Un mélange incroyable des genres. Du bruit, de la circulation, des rues larges de 11 voies, des taxis à ne plus savoir lequel choisir, des quartiers tellement différents, des artistes barrés ou pas, drôles ou moins, doués ou épatants, des danseurs de tango, tous émouvants, des restaurants pleins et bruyants, vides et calmes, des plats qui remplissent sans autre intérêt, des viandes qu’on engloutit avec la gourmandise d’un loup affamé, une assiette qu’on sauce avec du bon pain en se disant que c’est presque aussi bon que chez mes parents (presque…), des glaces qu’on avale en se disant que c’est pas grave s’il fait froid. Buenos Aires reste dans notre coeur, avec son ambiance, ses atmosphères, ses gens, ses grandes avenues et son côté PAriiiiis.
On garde aussi l’idée que le peuple peut se soulever à tout moment en voyant les barricades prêtes à être installées autour du palais présidentiel. On se dit également que c’est compliqué en Argentine d’un point de vue monétaire lorsqu’on subit les échecs avec le distributeur automatique de billets (faire plusieurs essais et comprendre que tous les DAB ne font pas les mêmes choses…?) et face à la queue de plus de 12 personnes devant les banques. L’économie du pays est sur le fil… Le change se fait dans la rue. Pas de bureau de change officiel apparemment. Ainsi, le taux est meilleur qu’en utilisant la voie officielle. Etrange de confier ses euros à un type qui scande toute la journée : « Cambio… Cambio… » juché sur un vieux tabouret, entre un sex-shop et une panaderia. C’est pourtant la meilleure solution. Notre regret ? Ne pas avoir pris plus d’euros avec nous. On doit maintenant faire des retraits au taux officiel…
Les ampoules ne sont pas non plus un domaine où on se donne à fond ici. Une lampe sur 2 ne s’allume pas… Les prises m’ont pris la tête (et Juju aussi par rejaillissement…) surtout quand j’ai fait sauter les plombs de l’appart à cause de l’adaptateur qui ne s’adaptait pas très bien quand on y mettait une 3ième prise. Je sais, fallait pas. Mais personne ne s’est inquiété pour ma personne qui a revécu le drame Claude François 2 fois en 2 jours quand même ! (oui j’ai réitéré en plus…)
Le froid. Il fait les grands titres des journaux ici. « Un printemps automnal, du jamais vu ici ! ». Bon, le mojo météo n’a toujours pas été retrouvé, on continue à être dans les in-habitudes météorologiques des villes que nous traversons. La proprio de notre appartement nous a affirmé qu’il fait souvent 25 en octobre ici. Gloups… ça laisse songeur. Mais, c’est pour mieux affronter la Patagonie et ses 5 degrés matinaux ainsi que les quelques flocons sensés tomber à El Calafate. On sera méga prêts. On a même acheté des leggings aux enfants pour porter sous leurs pantalons de « jardiniers ». Avec ça…
Robinson a perdu une dent (et une chaussette aussi pfff…) et Céleste également. Juju a perdu ses lunettes… Il aura rien lui 😉 Pour ma part, rien encore. Je ne quitte plus mon gilet en laine d’Alpaga, mon cocon, mon doudou, mon nouveau meilleur ami.
On prend notre rythme. ça devient vraiment un voyage au long cours. On s’approprie peu à peu le temps et l’espace qui nous sont impartis. Buenos Aires nous a remis sur les rails des habitudes citadines : MacDo, cinéma, métro, boucan et boutiques à touristes… mais est-ce vraiment nos rails à nous ? Une pensée pour les montagnes de Tilcara et le silence des gorges rocheuses de Purmamarca nous a traversés. Souvent.
On progresse, on commence à savoir ce que l’on préfère. Bien. Allons dans le froid maintenant !