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Et la bouffe alors ?
Vous reprendrez bien
un peu de riz ?
Le riz est l’aliment majeur de l’Indonésie et on ne vous apprend rien j’imagine. Il est souvent sauté, frit, ou encore blanc, mélangé, rouge, jaune, collant, non-assaisonné, épicé ou encore sucré en dessert ou même soufflé, dans les offrandes. Il est l’équivalent du pain et nous est d’un grand secours en cas de grosse fringale chez les enfants dans un resto où les plats ne leur plaisent guère (ce qui arrive de moins en moins, ouf !)
Ainsi, nous en mangeons beaucoup. Et c’est pas fini. Ajoutez à cela la présence constante de la noix de coco : jus, huile, copeaux, fraiche, poudre, lait… j’en oublie probablement. Et des oeufs ou du tofu. Peu de viande au final et c’est très bien pour contre-balancer l’Amérique du sud.
Mais que mangent les enfants ? Joséphine semble réussir à combler sa faim (croissante de jour en jour, hello l’adolescence !) avec les plats indonésiens : Nasi Goreng, Mie Goreng, Chicken Satay, Gado-gado… Céleste oscille entre faire plaisir à ses parents en mangeant local ou assurer ses arrières avec des plats qui lui rappellent quelque chose de mangeable. Tout comme Robinson, éternel mangeur de burger-frites, nuggets et autres mets, qui tente régulièrement des plats indonésiens malgré tout. Comment peut-on rattraper les déséquilibres ? Avec des fruits ! Fruit du dragon, papaye, mangue, pastèque, ramboutan, salak (salak, fruit asiatique), banane, ananas, fraise, carambole… Encore faut-il avoir les intestins en fonctionnement normal à ce moment-là.
Nous oscillons dans le choix de nos restos entre populaire, touristique et standard. Adeptes du petit warung, nos avons mangé en bord de route autour d’une table à la toile cirée douteuse, un endroit sans cuisine ni réfrigérateur. Le repas ? Epicéééééé !!! Mais très bon. Et à 1,75 € l’assiette, on jubile ! Par contre, on n’identifie pas tout… On a ainsi tendance à laisser les trucs plutôt inconnus et peu engageants. Les balinais ne perdent pas de temps à table. On mange pour avoir de l’énergie/pour un besoin de l’organisme mais il n’y a pas réellement le plaisir d’être ensemble à table. D’ailleurs, ils ne parlent pas ou peu pendant les repas et déjeunent souvent seuls. A côté, nous passons pour de joyeux drilles, bavards et lents à table !
Le 25 décembre, c’est au babi guling que nous avons fait honneur, tout près d’un temple où une cérémonie se déroulait, avec en fond sonore les prières vocales du grand prêtre. Ambiance recueillement-bout du monde-mysticisme-prions ensemble. Reposant pour un repas de Noël. Mais ça manquait un peu de champagne à notre goût …
Actuellement dans la Swallow Guesthouse près de Ubud (notre guesthouse), nous avons à notre disposition une petite cuisine et aucun restaurant proposant des plats à 2 euros à 12 km à la ronde. Ni à 20 euros d’ailleurs, enfin ça, en Asie, c’est rare. Bref, je n’ai pas le choix, je dois cuisiner un minimum. Sauf que j’ai pas trouvé Carrefour. Et que la petite cuisine au milieu des rizières, c’est idyllique et inoubliable mais extrêmement fréquenté par les insectes et autre faune non agressive.
Cuisiner prend très vite des tournures d’épreuve de Fort Boyard.
Je ne suis pas cuisinière dans l’âme. Je reste en général dans mes standards de trucs que je sais faire et qui sont plutôt fastoches. Ce soir, j’ai donc fait des crêpes (en fait je suis la reine des tartes mais pas de four ici !). Avec de la farine de riz. Bon. Et pi de l’huile de noix de coco. Ok. Dans la petite cabane qui ne ferme pas et qui fait office de cuisine. On y va…
Là, quand la pâte à crêpe est prête, il faut veiller à ce qu’aucun des insectes qui virevoltent ici ne plonge dedans (c’est arrivé pour mon omelette…oh, un peu de protéines en plus !). Ensuite, il ne faut pas lâcher la poêle quand un gros papillon de nuit se jette sur moi (oreilles puis cheveux… j’adore, ça me fait penser à la cabine téléphonique du Fort de France 2). Un truc me touche les pieds ! Je retiens un cri : c’est le chien des voisins. Ah… plutôt cool un chien. Je connais bien ça, je maîtrise. Attention : y’a une sauterelle sur la pile de crêpes. Faudra que je pense à la virer avant de servir (tout comme les fourmis dans le sucre). On toque à la fenêtre : un gecko (tellement gros qu’on dirait un animal de compagnie) est derrière la vitre et tente de manger un gros truc volant à 4 ailes qui lui, est de mon côté. La jungle quoi.
On vous épargne la description d’une attaque de chauve-souris dans notre chambre avec Julien qui tentait de la faire sortir tandis que je criais/pleurais de rire sous l’oreiller, ayant pris la forme du matelas, prise entre terreur et hilarité.
Avec l’approche de Noël, nous imaginons la France décorée, les étalages surchargés des magasins, les vitrines dorées des boutiques… les foies gras, les petits-fours, les truffes, les huîtres, les chapons, les chocolats… mais surtout, surtout, surtout : les plateaux de fromages ! Nous sommes en sevrage depuis le 2 septembre. Juste un peu de Cheddar en Nouvelle-Zélande. Et puis un camembert qui n’avait de camembert que le nom. On a bien trouvé du Président à Wellington. A 13 euros…on s’en est passé.
Le fromage nous manque. Comme à tous les français qui s’éloignent de la métropole, je pense. Et si nous avions un peu grossi entre l’Amérique du sud et la Nouvelle-Zélande (apéro, pain, et puis lutte contre le froid ! ), il semble qu’ici, sans aucun verre de vin, ni dessert, et avec cette chaleur quotidienne, nous sommes moins affamés et donc, plus fins.
Pas de foie gras pour Noël, mais Putri (prononcez « poutri »), la cuisinière de la Guesthouse nous prépare un délicieux repas, fourni en riz. Et puis, comble du voyageur amateur de vignoble, nous avons acheté du champagne en Australie pour Noël ! (les rois de l’anticipation !) Du champagne d’Epernay. On savoure d’avance la première gorgée. Pour combler nos enfants, nous avons également acheté à prix d’or une mini boîte de Ferrero Rochers. 1 chacun ! Pas plus. Là aussi, on va savourer 🙂 ça apprend à saisir les éléments à notre portée ce genre de contexte.
Et ça, nous, on aime bien…
2 minutes de photos de Bali !
Petit film de fin de séjour en Indonésie
Vidéo d’Indonésie, enfin !
Kuta Lombok par Robinson
Avant-hier matin, nous sommes allés déjeuner puis on a loué 2 scooters. Maman monte avec djo sur le bleu et moi, je monte avec Céleste et papa sur le rouge :-). J’avais le stress. on ne devait pas bouger. Nous avons pris des casques (papa et maman n’en avaient pas ça les gênait). Sur mon casque, il y avait un Minion très bizarre : piercing dans le nez, la crête, et des tatouages. Bref.
Le casque de Céleste était rose avec des fleurs dessus. Elle était contente. Celui de Djo était simple, tout noir.
Nous sommes partis et j’avais peur. Après je me suis habitué. Puis, on est allés dans le bureau de l’immigration (NDLC* : Visa à prolonger) et après on a mangé au Warung Aldis.
Sur la route, nous avons vu un troupeau de zébus qui marchaient sur la route 😀
Les filles sont allées acheter des robes et Papa et moi, on se baladait en scooter. C’était génial. Il pleuvait alors nous sommes rentrés à l’hôtel.
Cet hôtel a une piscine. Tous les soirs il y a des grenouilles et des geckos dans la cour.
Moi je demandais tout le temps : « est-ce qu’on peut faire du scooter ? » et ils me répondaient : Non. Heureusement, on en faisait tous les jours 🙂
*NDLC = note de la correctrice
Une journée à Bali 🤗
Je sais que mon dernier ( et premier ) article datait de Paraty , au Brésil 🇧🇷. Du coup, je ne vais PAS tout réécrire depuis. Je vais juste raconter une journée à Bali en Indonésie un peu….bizarre 🇲🇨 dans la ville de Jimbaran.
Petite parenthèse, j’ai arrêté d’écrire dans mon carnet : LE STRESS !!!😒 j’ai arrêté parce que ça me stressait vraiment et je trouve que ça gâchait LE voyage .
Bref ! La journée commence par : »tout est normal » on se lève, on va se baigner, on va déjeuner, on va se préparer et s’habiller pour aller à la plage, enfin passer par la plage pour aller au marché aux poissons qu’on a d’ailleurs jamais trouvé. On part, papa et maman vont tirer de l’argent 💶 et on va à la plage. Puis Robin nous fait tout un sketch sur j’ai trop mal au pied, je peux pas marcher , j’ai mal aux yeux etc…pendant au moins 45 minutes . Une grosse crise
Du coup Céleste et moi on s’est trempé les pieds pendant que papa et maman essayaient de convaincre Robin. Mais ils disaient que ça leur avaient gâché la journée ! Mais c’est que le début!
On a marché sur la plage et on est arrivé dans la zone de pêche. On voyait une trentaine de poissons morts🐟☠ . Il y avait même des poulpes morts ☠ on est remonté sur la route et on a marché pour trouver un Resto .
ATTENTION LE TEXTE QUI VA SUIVRE SERA LA PARTIE LA PIRE DE CETTE JOURNÉE !!!!!!!!!!!!!!😰😨
Il y avait un oiseau🕊 qui voulait traverser mais une voiture 🚙 passait à ce moment et PAF ! L’oiseau se fait écraser mais attention : ses boyaux etc…sortaient de lui et il n’avançait plus mais il était encore vivant et maman nous disait : » Ne regardez pas les enfants » en mode : c’est un film d’horreur !!!
Bref ! Après ce moment merveilleux j’avais un peu envie de vomir ( vous savez sans doute pourquoi ) On a trouvé un Resto. Papa, qui ne regarde jamais où il met ses pieds, se BRÛLE le pied avec un bâton d’encens sur une offrande ! Avec une petite cloque. Quand même !
Pendant le repas Robin renverse son jus de pastèque 🍉par terre et tout …
On repart de ce bon Resto qui ne nous a pas coûté très cher ( une joie pour papa ) On reprend le même chemin et celeste qui n’arrête pas de répéter : »Tu me dis quand ya l’oiseau , hein? Tu me dis ! »
Puis on passe devant une petite boutique de je-ne-sais-pas-quoi et il ya une dame et un monsieur dehors entrain de regarder un autre monsieur à l’intérieur ( ya pas vraiment de porte en fait ) avec un balai en mode ya une bête ! En fait la dame et le monsieur avaient peur et l’autre monsieur poussait la bête ! Nous on s’arrête pour voir quelle est cette bête : UN SERPENT !!🐍 tout fin et presque blanc on s’en va vite fait en courant !
Bon après on est rentré etc… Plus de drame pour cette journée.! Et oui on a revu l’oiseau mais beaucoup plus écrasé
Cet article est terminé, on continue notre voyage tranquillement
Voilà
Instant T
Nous sommes vendredi 4 décembre, il est presque 13 heures et nous sommes en territoire indonésien depuis mardi. Un autre rythme, une autre température, un autre fonctionnement.
Les doudounes sont rangées avec les baskets, chaussettes et autres objets contre le froid. Les sacs sont donc à bloc. Nous, en sandales. C’est bon ça… Surtout en décembre.
A cet instant T, nous avançons en ferry vers l’île de Lombok, toujours en Indonésie. Le ferry, c’est l’autre solution pour y aller. La première, la fastoche, on n’en a pas voulu. C’est le fast-boat. Trop rapide ?mouais… On mentirait en disant ça. Mais trop cher, ça c’est la première raison. Ensuite, trop m’as-tu-vu, trop touristique et trop loin de la population locale.
Donc nous mettrons au lieu d’une heure, presque cinq. Qu’importe. Faisons le voyage pour le voyage, pas pour la destination.
Les enfants sont avec Julien, à l’intérieur, ils poursuivent la trilogie Star Wars, casques sur les oreilles, face à l’ordinateur. Moi, puriste, je préfère l’épisode IV. Alors je reste sur le pont, avec tous les bagages et de l’air, même s’il est à 28. Toujours moins étouffant qu’à l’intérieur où on ne trouve pas de siège. Non, ici on enlève ses chaussures et on s’installe par terre.
Je suis la seule femme sur le pont. La seule blanche avec mes filles à bord. Mais c’est ce qu’on aime, nous. Être dans la vie locale. La seule femme indonésienne à bord est assise sagement à l’intérieur, voilée. Ben oui, on oublie souvent que l’Indonesie est le plus vaste pays musulman. Moi, je suis en short. Quel décalage… Et pourtant, pas d’animosité, pas de malaise. Bali est la partie la plus hindouiste de ce pays. Mais dès qu’on en sort, on est confronté à l’écart de mode de vie des touristes et des musulmanes. Les femmes portent le voile même sous leur casque de moto. Il y a une salle de prière à bord du ferry.
Retour à l’instant T. On est plutôt fiers avec Julien d’avoir réussi ce transfert. Les gens nous ont proposé/scandé/balancé dès notre sortie du taxi des tas de possibilités, d’arnaques en tout genre aussi, pour rejoindre notre bateau et notre hôtel avec le meilleur prix et le meilleur moyen qu’on puisse proposer dans le coin. Mettez par dessus tout ça, la chaleur et les sacs de plus en plus lourds et des vendeurs de chips qui nous harcèlent. Un sentiment de pas être forcément à notre place : les seuls touristes à 3 km à la ronde, c’est nous ! Et bien on a survécu. Sans trop se faire arnaquer. Et on a de quoi manger. Enfin, de quoi tenir jusqu’à ce soir.
La mer est d’huile. La luminosité importante fait plisser les yeux et les nuages font des volutes blanches au loin. Il flotte dans l’air une délicieuse odeur de cigarettes au clou de girofle qu’on ne trouve qu’ici et qui est la carte d’identité de Bali. Un indonésien essaie de savoir combien nous avons payé ce transfert, sans anglais pour lui, sans indonésien pour moi. Pas fastoche mais les chiffres restent les choses les plus faciles à exprimer. Il a bien compris que nous avions déjà un chauffeur, mais il propose un chauffeur pour le lendemain. Pour le transfert suivant. Nous représentons un moyen de gagner de l’argent facilement, je ne peux pas lui en vouloir mais je décline. A la place, il me propose un biscuit de son paquet. C’est gentil.
Je suis assise à taper sur mon iPad, et je transpire. Les vagues se sont réveillées et j’espère que personne n’aura mal au cœur. A Bali, nous étions en terre conquise, en Australie c’était le confort absolu du package maison et voiture, en NZ le camping-car était notre refuge. Là, on a cette sensation que l’aventure reprend. la chaleur y est peut-être pour quelque chose. Avec l’absence de confort. C’est ce qu’on recherchait, après tout. Et puis Lombok a eu un tourisme plus tardif que Bali. Alors on va voir. On est prêts.