Voyager, c’est aussi sortir du confort et s’exposer à des facteurs nouveaux qui sont parfois hostiles. A Bali, on avait battu des records avec une varicelle qui s’est déclarée chez Robinson à 9h du matin, décollage à 12h00… Opération camouflage sous un foulard pour ne pas être refoulés car on ne nous autorise à embarquer que 7 jours après l’apparition de la dernière tache, élément que j’appris alors dans la voiture, quinze petites minutes avant d’arriver à Roissy. En supplément, sur place, il avait chuté et vu les pierres balinaises de près, en courant autour de la piscine (bobo de riche…). Céleste avait probablement dormi trop près de la table de chevet -sans nous réveiller la nuit, petite merveille de Céleste- et Joséphine avait brûlé le dernier jour (je vous épargne les photos de son herpès géant sur le visage en arrivant à Paris).
Qu’est-ce qui nous fait le plus peur ? Ce n’est pas d’être enlevés -je crois qu’on est vraiment trop nombreux et trop bruyants pour cela, enfin… j’espère-. Ce n’est pas de nous perdre, ou de se faire voler nos affaires les plus précieuses. Non, au fond, je crois que la peur qui ne nous quittera pas durant ce tdm est celle du bobo ou de la maladie.
Les vaccins : au top ! A jour, adaptés aux lieux et complétés des injections supplémentaires au besoin. Le centre de vaccination Air France nous a reçus, motivés et fébriles. Ambiance : « Vous allez souffrir… » mais nous sommes des parents presque parfaits et avons montré le bon exemple pour la bonne cause. ça, c’est pour la protection des méchantes maladies auxquelles on n’est pas habitué, soient l’encéphalite japonaise, l’hépatite A, la fièvre jaune (Première partie : 732 € Messieurs Dames !).
Mais y’a les autres. Celles qu’on attrape bêtement. Une angine. Une otite. Une sinusite. Une péritonite ?! Une pyélonéphrite ! Une salpingite ! Une grippe-angine-ça-va-pas-ite. Et là, c’est chiant et/ou ça fait peur. On ne meurt pas d’une angine. Mais si c’est le modèle où seuls des antibiotiques peuvent y faire quelque chose : ça va compliquer le quotidien. Surtout pour savoir laquelle c’est. Un rhume, ça passe en 5 jours, il suffit d’être patient. ça, je maitrise. Un adage : « une aspirine si elle a mal aux dents ». Pour le reste… On fera des diagnostics par mail. Avec la chance insolente d’avoir une tata généraliste ET dévouée.
Quant aux réactions épidermiques dont notre famille est spécialiste, nous avons encore la chance insolente d’avoir une dermatologue dans notre entourage, qui plus est dévouée elle aussi (les 2 mêmes modèles 🙂 ).
Et puis comme vous allez nous lire très très régulièrement -si si!- on compte un peu aussi sur vos conseils avisés et bienveillants que vous nous prodiguerez via ce blog : le partage des expériences ! Parce que à des milliers de kilomètres de chez nous -chez nous… quel chez nous ??- loin de notre civilisation/entourage enveloppants et rassurants, je ne suis pas sûre qu’on sera parfaitement sereins face à une grosse fièvre ou à une éruption cutanée rougeâtre et irritante… (déjà vécu en Thaïlande : fucking pharmacist ! qui nous a vendu une pommade à base d’alcool, faisant hurler notre Robinson à la moooort -chuuuut Robin ! On va se faire virer de l’hôtel!- et nécessitant un rinçage abondant puis retour à la case départ : cuisses rougeâtres, gonflées et douloureuses)
Quant aux ouvertures d’arcades sourcilières, aux entorses (c’est l’expérience qui parle), aux os cassés, on ne va pas l’envisager. On met dans le panier assurances toutes les angoisses et idées noires de ce qui pourrait arriver (Une pensée pour le film Banzaï : « Ooh… Michel… ») Et on se dit que ça n’arrivera pas.
D’ailleurs ça n’arrivera pas !