Faisons un point, briefing, checkpoint, bilan à mi parcours de la préparation de ce projet de dingue. Officiellement, on n’est pas mal ! Et on aime se le répéter en se regardant droit dans les yeux. Pour nos cerveaux, on est sûrement moins bien : ça mouline… Suffit de regarder à quelle heure j’écris ce billet, alors que la maison est calme. Réveillée depuis 7h00 (un dimanche matin !!), l’esprit déjà accaparé par les to-do-lists, les faut-surtout-penser-à, les tentatives de réassurance, bref… Le cerveau est en pleine activité de 6h45 à 22h30. Ben oui, après, on est fatigué, alors désolée pour les soirées où on s’endort.
L’étape cruciale qui nous fait dire qu’on va vraiment le faire -oh purée !- c’est l’achat des billets d’avion. Via ZipWorld. Pour la modique somme de 10845 €, soit 2334 € par adulte et 2059 € par enfant (fini le temps où ça coûtait vraiment moins cher de voler avec les gosses…).
Voici le détail des vols, qui à priori ne sont plus susceptibles d’être modifié, sauf moyennant finances, il me semble, mais moyennant finances, tout est possible.
Départ mercredi 2 septembre à 10h45 de Orly (j’avais pourtant dit que c’était pas mon aéroport préféré bon sang ! Mais Julien dit qu’il faut faire preuve de flexibilité… alors je suis flex).
Direction Heathrow (Angleterre) pour une correspondance (clin d’oeil pour l’escale loupée de 2001 : We’re not burgler !) et enfin atterrissage à Rio de Janeiro à 20h00 heure locale. Là, je vais essayer de réaliser que j’ai 40 ans. Mais surtout, nous nous attellerons à prendre le rythme du TDM… chose qui risque de prendre quand même quelques semaines, aux dire des autres tourdumondistes (ben oui, c’est comme ça qu’on s’appelle entre gens dingues qui font des projets de dingues).
Second vol inclus dans ce billet TDM le vendredi 30 octobre : Santiago du Chili à 11h10 pour arriver à Auckland (Nouvelle Zélande) à 4h20 du mat’ heure locale, le dimanche 1er novembre. On s’est dit, Auckland ça doit être bruyant et animé, autant arriver dans un moment calme : le dimanche à 4h, c’est pas mal. J’ai hâte de vivre ce moment d’attente dans l’aéroport avec 3 enfants en jetlag et la fatigue d’une nuit de quelques heures. Mais nos capacités d’adaptation feront le reste. Prise du camping car lundi 2 novembre…
Puis nouveau vol le 26 novembre en partance pour Sydney (Australie), départ de Christchurch à 7h00, arrivée à 8h30 heure locale. Nous avions choisi de ne pas traîner en Australie (oui, je sais, c’est choquant pour certains… mais nous, on a hâte d’atteindre l’Asie !).
Ensuite, envol pour Bali (Indonésie) le lundi à 17h40, arrivée à 21h05 heure locale. Là, il faudra être efficaces en matière de transports locaux car le vol suivant n’est autre que Bangkok (Thaïlande) – Cochin (Inde) via le Sri Lanka, soit notre dernière étape,décollage le 28 avril 2016.
Retour prévu le 22 mai depuis Bangalore (Via Dubai). Arrivée à Roissy. Aaaah… mon aéroport préféré.
Voilà pour les vols. ça, c’est fait.
Mais tout le reste ??!!
La vente de la maison est en bonne voie. Depuis la signature du compromis de vente, je garde dans mes mains le goulot de la bouteille de champagne, culot ôté, prêt à servir mais… on attend. Les éventuels futurs propriétaires sont (re)venus hier avec un entrepreneur pour vérifier le toit (iiiirk ! On n’a jamais vérifié le toit nous ! Y’a quoi là-haut qui pourrait les démotiver ?!) Finalement, ils n’ont pas évoqué d’annulation de vente. Donc on attend le coup de fil de M’sieur le Notaire pour poser une date et savoir à partir de quand on va débarquer chez mes parents, à 5, pour bousculer leur quotidien et envahir leur espace vital. Les pauvres…
Les cartons se remplissent, Céleste se plaint de ne plus avoir de jouets dans sa chambre et de s’ennuyer sévère :
Comment ça plus de jouets ? Mais ma chérie c’est pour te préparer au TDM, allez, prends un bout de papier et fais des pliages, c’est chouette aussi !
Les meubles se vident, le tri se fait lentement (on épure !). On s’aperçoit qu’on a quand même beaaaaucoup de choses dans notre maison et que va falloir être très polis et aimables avec ceux qui voudront bien prendre un peu de notre vie de sédentaire chez eux pour quelques années mois.
La santé : Céleste a vu le dentiste, tout va bien, la dent cariée va tomber et les autres se mettront où elles pourront. J’ai également vu le dentiste, on ouvre un chantier mais d’avril, c’est jouable ! Robin n’a presque plus de dents, donc pas besoin de consulter et puis lui aussi, ça tombe tous les 3 jours… Julien ouvre également un chantier mais plus conséquent, avec parodontologie etc… et sa préoccupation (une parmi tant d’autres) est de savoir combien il doit emmener de Sensodyne pour tenir 9 mois… Joséphine quant à elle ne verra l’orthodontiste qu’à son retour, histoire de bien subir le retour avec les contraintes financières.
Les vaccins : reste plus que l’hépatite A et la rage (3 injections par personne à 50 € pièce). Mais bon, avec une mutuelle qui rembourse en intégralité (moyennant un délai d’environ 1 mois et demi), on ne peut pas se plaindre. Et vous me mettrez une consultation du voyage pour le paludisme par-dessous tout ça ! Quant à ma cheville -celle qui enfle vous suivez ?- j’ai décidé de la rééduquer moi-même puisque les cabinets de kiné sont overbookés et j’ai repris la course à pieds, version Ticky Holgado dans Une époque formidable. youtube.com/watch?v=Bt6vZ
Contact a été pris avec les impôts qui s’angoissent beaucoup moins que moi. Je compte donc sur mon comptable et sur ma mère pour ma 2035, quant à la déclaration de Julien, c’est déjà rempli ! (Y’a pas de justice).
Pour l’école, nous sommes rassurés quant aux capacités indéniables de nos 3 enfants qui ont récolté les félicitations tous les 3 au deuxième trimestre. Et ce que je cherchais désespérément depuis décembre sur internet, Julien l’a trouvé en 2 clics : academie-en-ligne.fr, soient tous les cours en ligne gratuits du CP à la terminale. Deux questions : mais comment a-t-il fait ?! Et aussi : Suis-je vraiment un boulet de surfeuse sur le net ?!
Alors, effectivement, on n’est pas mal. Si ce n’est que je n’ai pas encore trouvé la perle rare qui reprendra mes patients chéris (ben oui, je suis pas une génialissime ortho qui va les rééduquer tous d’ici septembre…).
Avec cette densité de choses à faire, je me perds parfois dans des détails :
mais qu’est-ce que je vais faire
du reste de mon baril de lessive ?
(je sais, c’est grave) ou encore à qui vais-je confier mon frangipanier ?
On avance. Cahin-Caha. Et le stress gagne du terrain. Tout comme l’allégresse. Et cette douce impression que la vie nous appartient.