Archives mensuelles : novembre 2015
Une vidéo de Nouvelle-Zélande
Le confort de la NZ, après 3600 km, c’est fini
Oui, confort. Ici, quand on donne rendez-vous à un taxi à 4h30 du matin, il est là, à l’heure dite. Ni avant, pour nous culpabiliser, ni après pour nous stresser… On peut dire que nous avons été chouchoutés dans ce pays de paix -je choisis mes mots- où tout est simple.
Les gens ont facilement le sourire, sont calmes et agréables pour la grande majorité (nous mettrons de côté la cycliste malotrue qui nous a traités de fucking tourists parce que nous gênions son passage avec notre congélateur, camion, camping-car. Après avoir dit être vraiment désolé, sorry mais on recommencera plus, face à ses insultes multiples, je l’ai traitée de morue, sans conviction mais mon stock de gros mots en anglais est… pfff…). Donc tout le monde en Nouvelle-Zélande il est gentil.
On a pensé à mon neveu Jules, qui voue une passion pour les travaux de Bob le Bricoleur https://www.youtube.com/watch?v=p1_4sszS_yI
En effet, quand une route, un poteau, une grille est cassée : on répare ! Oh la la, il y a un petit trou dans la chaussée. Hop, 4 ouvriers, dont 2 qui gèrent la circulation, 2 grosses machines et en quelques coups de pelle, c’est plié !
Donc toujours ce sentiment de confort, de sécurité. Alors on se dit qu’il faut en profiter parce que dans les pays qui viennent, on ne sera pas forcément aussi bien lotis, comme des poissons dans l’eau. Ce confort là est agréable et reposant mais il n’est pas le leitmotiv de notre périple. Alors, c’est sans regrets que nous passons à autre chose. L’Australie ! Oui, plutôt confort aussi. Mais cher… donc on a raccourci notre séjour à Sydney à 4 jours pour un départ à Bali mardi 1er décembre.
Pour revenir à ce pays magnifique qu’est la Nouvelle-Zélande, nous avons constaté que les 2 îles étaient très différentes. Le nord, assez proche de l’Angleterre, très verdoyant, mais également complètement cadré par les néo-zélandais : on tond les gazons à ras, tous les quatre jours, on repeint les grilles régulièrement, on garde notre pays très propre et accueillant. Les villes moyennes se ressemblent beaucoup, avec leurs charmes malgré tout. Et une culture Maori qu’on veut plus présente. Le sud, beaucoup plus sauvage, moins peuplé voire désertique par endroits, encore moins cadré par l’homme qui laisse volontiers la nature faire son boulot. Et c’est vraiment réussi. Par contre, absence réelle de cette culture Maori. C’est du moins notre ressenti.
Il est vrai qu’en camping-car, les rencontres se font moins facilement, nous sommes comme dans une bulle -attention, une bulle où on se cogne quand même souvent et beaucoup et où on se brosse les dents là où tout le monde fait pipi…- du coup, petite frustration. Mais à chaque rencontre/échange, cela a été du plaisir, des sourires et des « Bon Voyage ! » qu’on écoutait avec bonheur.
Les néo-zélandais ont le culte du camping et du barbecue ! Dans les quelques camping où nous nous sommes arrêtés (pour l’électricité et internet essentiellement), 8 en 26 jours très précisément, il y avait toujours à disposition des barbecues (à gaz ! qu’est-ce que c’est pratique ça…) et plusieurs tables autour. On vient avec sa viande, sa bière et on s’installe à côté de tout le monde, pour partager ce moment sympa et simple du dîner en extérieur (quel que soit le temps…).
Pour les enfants, la NZ fut peut-être moins incroyable. Beaucoup de paysages qui nous laissaient sans voix ne les impressionnaient pas très longtemps. Et puis, une journée de paysages, c’est long. Des activités ? Oui, la NZ en propose : hélicoptère, cheval (60 $ nz pour 1 heure, soit 42 €…), spa dans les sources d’eau chaude : là, c’est nous qui avons dit non, avec en tête l’image de nos enfants faisant la bombe dans les bassins calmes où les adultes se prélassent…
Pour notre défense, nous avons visité Te Puia à Rotorua : http://www.tepuia.com/.
Nous avons creusé pour trouver (et l’avons trouvée !) l’eau brûlante de Hot Water Beach : http://www.newzealand.com/int/hot-water-beach/
Bien sûr, Hobbiton : http://www.hobbitontours.com/
Ainsi que Weta Work Shop à Wellington : https://www.wetanz.com/shop/
Sous la pluie diluvienne, nous étions à : http://www.shantytown.co.nz/
Bref, ils n’étaient pas en reste, ces enfants. Et puis, un camping avec une aire de jeu de temps en temps, ça permet de se défouler. Encore mieux quand il y a une piscine (couplé au beau temps, ce qui n’était pas toujours évident) avec toboggan ! Pour les adultes, un camping c’est l’occasion de discuter avec d’autres adultes (parfois on en a grand besoin), l’occasion de prendre une looongue douche (raisonnable hein ! On n’oublie pas que l’eau reste un élément crucial à protéger sur notre jolie planète) et faire un shampooing long, appliqué, voire un après-shampooing ! Et surtout : la lessive traditionnelle en machine et pas notre petit nettoyage du linge au savon d’hôtel puis séchage dans le camping-car sur le fil à linge tendu entre le lit d’en haut et l’extincteur (très art-déco, je vous le conseille!).
En tous cas, maintenant que nous sommes en Australie, là où le soleil donne, là où la plage est proche et accessible, on va y aller. Et puis, la plus réputée, c’est Bondi Beach ! Petit clin d’oeil dont on ne va pas se priver !
Grâce au débit d’ici… une vidéo !
NZ – Ile du sud, côte ouest. Très pluvieuse…
Vidéo animalière qui commence à dater… mais qui change les idées. C’est pas du luxe.
Nouvelle-Zélande, premières impressions
Dès l’aéroport, on a été mis dans le bain : on ne fait pas entrer n’importe quoi en Nouvelle-Zélande ! 400 dollars nz d’amende (240 €) si on transporte des chaussures de randonnée sales, de la nourriture, du matériel de pêche ou de camping, des animaux (morts ou pas ?) ce genre d’élément qui ne serait pas déclaré à notre arrivée… Nous avec nos soupes lyophilisées, on a flippé ! Et je vous parle pas du chocolat en poudre et du sable de Patagonie qu’on doit ramener à mon oncle ! Il a été inspecté, ce sable, scruté, détaillé, tout comme les coquillages des enfants. Bref, le ton est donné -avec courtoisie- : on ne fait pas n’importe quoi ici.
Le début de notre route à bord du Camper Van a été… plutôt chaotique : 8h de décalage horaire dans les dents, un vol de 13h et conduite à gauche dans une ville agitée par un marathon. Julien aux commandes : tout s’est bien passé. Je suivais la ligne blanche à ma gauche et criais de temps à autre : trop à gauche !! quand il le fallait. Pas stressant du tout, non.
Les paysages ont été très vite magnifiques, dès la sortie d’Auckland. Un savant mélange de bocage anglais et de végétation tropicale. Très vallonné voire montagneux. Et pas de grande route. Ici on ne hait pas les départementales, on roule dessus. Ya pas mieux. Alors faut savoir que les départementales en camping car, c’est pénible. Surtout pour les autres… Et puis on roule pas vite. Mais quel régal des yeux !! La mer d’un côté, la montagne de l’autre.
Ici, la pauvreté est invisible à l’œil nu. Quel contraste avec l’Amerique du sud. On roule dans de belles voitures, on vit dans de belles propriétés à la pelouse impeccable. Un petit côté Wisteria Lane pour ceux qui ont regardé Desperates Housewives. Les fermes ne sont pas de grands bâtiments entourés de hangars mais de jolies résidences bien délimitées, séparant champs-prés-jardin. Dans les campagnes plus reculées, certaines maisons ressemblaient plus à des bicoques et quelques voitures (rares) semblaient pilotées par des zonards. Seulement, l’ensemble de ce pays est si propre sur lui… C’est presque douteux. Une caissière au fil d’une « conversation de caisse » m’a dit avoir trouvé l’Angleterre très sale, avec une moue de dégoût sur le visage (!). Faut pas qu’elle vienne par chez nous hein ! Elle vo po aimer !
On a relevé plusieurs panneaux stipulant que la violence sur les enfants n’était pas tolérée dans la ville où l’on arrivait. Serait-ce un problème de société ici ?
A côté de cela, on garde ici un goût prononcé pour les liens sociaux. On se salue en se croisant dans la rue, il y a souvent devant les maisons des bancs pour accueillir les bavards ou les curieux avides de discussion avec les voisins. On se tient la porte dans les magasins, on sourit facilement, on est poli. La politesse so British. Dans les visites, l’accueil est très très chaleureux. Voire lourd. On a l’impression d’avoir une nouvelle amie tant la caissière du site est aimable et apparemment très heureuse de nous rencontrer. La première fois, c’est déstabilisant 😉 Ceux qui ont déjà eu à faire aux marins des ferrys en partance pour la Corse où l’Italie savent combien il est difficile de leur arracher un sourire et impensable d’obtenir une amabilité. Ici, tout est possible : on nous guide gentiment, on nous sourit et on nous confirme que notre stationnement est tout simplement génial. Gratifiant.
Mais on marche pieds nus dans la rue. Papa va chercher ses enfants (en uniformes) pieds nus. Certains clients au supermarché sont pied nus. Bizarre… Car c’est valable aussi par temps de pluie. Ou en chaussettes.
Il y a ici deux populations distinctes : les Pakehas (issus des européens) et les Maoris (15 % de la population). Elles vivent côte à côte avec la ferme intention pour les uns de respecter les habitudes des autres. On prétend ici que la culture maorie est davantage cultivée et mise en avant ces dernières décennies. Pour nous, pauvres touristes de passage, la culture maorie reste difficile d’accès, rare, peu évoquée. On voit qu’elle est mise en avant dans les sites touristiques de façon totalement artificielle. En dehors… Ya encore du boulot.
Voit-on des kiwis partout ? Pas du tout. Le seul qu’on a vu, il dormait dans l’obscurité d’une cage au parc Te Puia. Ben oui, les kiwis sont des oiseaux nocturnes. Et ils se font écraser sur les routes, tels des hérissons. Nous avons par ailleurs appris que la majorité des néo-zélandais n’en avait jamais vus ! Mais nous avons goûté aux kiwis de Nouvelle-Zélande (le fruit, pas l’oiseau !) et ils sont vraiment meilleurs que chez nous : pas acides, proches d’une poire sucrée.
Impressionnés nous avons été par les geysers et autres manifestations de ce qui se passe sous la terre : boue bouillonnante, fumerolles, geysers bouillants, le tout dans une odeur de soufre quelque peu étouffante. A Rotorua, la fumée sort des égouts, comme à New-York. Vraiment fascinant. Sur la plage de Hot Water Beach, à la marée descendante, sur une zone de sable assez restreinte, le sol recrache de l’eau brûlante : 60 ° et attention aux pieds ! Alors on loue des pelles et tout le monde creuse. Ambiance ruée vers l’or !
Nous sommes sur l’île du sud depuis quelques heures. Et apparemment, ça ne va pas beaucoup changer cette bienséance. Tant mieux, on se fait chouchouter ici en tant que voyageur surtout que les campings-cars sont les bienvenus presque partout !
C’est reposant et le tout couronné de splendides paysages, nous on adore. Et on profite. Encore.
Nouvelle-Zélande, 1ères photos
Chili, le pays qu’on n’a pas vu passer !
Cela a été tellement rapide… Déjà, on a passé la frontière en car. Et puis la Patagonie chilienne, c’était pas non plus le gros changement, rapport à la Patagonie Argentine. Faisait aussi froid ! Mais c’était aussi/plus beau du côté chilien. Enfin, dans l’idéal, si vous vous posez la question, faut faire les deux !
Le Parque Torres Del Paine (Puerto Natales) est un endroit incroyable. Glaciers, guanacos, montagnes et demoiselles coiffées, routes sans fin ni goudron d’ailleurs, torrents glacés et tumultueux, balades au soleil, tout en surveillant les morceaux de glace détachés qui traînent au fil de l’eau. On a ici la sensation que le temps s’est arrêté. Et aussi que nous respirons enfin un air sain.
La Isla Magdalena a été l’une de nos plus belles excursions de Patagonie, à la découverte des manchots de Magellan. Réveil à 5H45, ça pique les yeux… Ponton givré par la nuit fraîche. Et après 45 minutes de vagues, arrivée sur cette île où les manchots vivent en colonie, peinards, avec les mouettes et quelques otaries joueuses. Une vidéo est en cours de création…
Le Chili a vraiment commencé à Santiago. Arrivés en avion, nous avons débarqué dans la capitale vers 21H45 ; notre entrée dans l’appart’hôtel eut lieu vers 23H, et pour dîner : une poignée de riz (sachet planqué dans le fond du sac) et une soupe lyophilisée puis au lit. Tout le monde s’en est contenté. Rattrapage le lendemain matin car merveilleux petits pains au chocolat en vente dans la boutique d’en face…
Nous avons beaucoup aimé Santiago. Une ville dense mais agréable. Tout y semble simple. Plus qu’en Argentine apparemment. Et puis rejoindre une capitale, c’est l’occasion de se ressourcer, de refaire les niveaux : racheter du gel douche, (celui qu’on aime, pas le lave-main qu’on a dégoté au fond de la Patagonie), trouver du dissolvant, se refaire les ongles (futile, oui, mais ça fait du bien), trouver des livres dans la librairie française (100 euros dépensés pour quelques poches… pfff…), prendre un bain, se poser une semaine sans refaire le sac et laver les doudounes pour les RANGER enfin, avec le bonnet. Car oui, il faisait chaud à Santiago. Et rien que pour cela, on a aimé Santiago, même si Julien a eu un vrai pincement de quitter la Patagonie. Pas frileux le Juju.
Puerto Natales restera dans notre coeur ainsi que Punta Arenas, la ville la plus australe que nous ayons visitée. Là où nous avons rencontré les camping-caristes français qui font la route des Andes. Là où Julien serait bien resté, ouvrir un ciné.
A Santiago, on a aussi eu le bonheur d’avoir un réseau WIFI de très bonne qualité, laissant libre court à nos Skype et publications diverses. Et puis, nous avons commencé à nous projeter vers la Nouvelle-Zélande, notamment en faisant la réservation pour Hobbiton. C’est pour toutes ces raisons que le Chili est passé si vite.
Valparaiso n’est qu’à 2 heures de car de Santiago. Un saut de puce pour nous.
L’hôtel Acuarela portait bien son nom. Beaucoup de couleurs, surtout dans notre chambre, aux vitre camouflées de grandes feuilles de couleur. Chambre pour 6, on l’occupe à l’aise. Mais on ne la partage pas. Déjà que la salle de bain est commune… Encore une fois, on apprécie les chiliens et cette décontraction qui met en confiance.
Visite de la maison de Pablo Neruda (La Sebastiana cette fois) et sortie à l’heure où il fait chaud et faim. L’attention se relâche, on se balade dans un coin où il y a moins de touristes mais quartier résidentiel. A la cool. J’ai l’appareil photo à la main, je tiens le trépied, mais pas la dragonne. En 2 secondes environ, on me l’enlève et je n’ai plus que le trépied. Je hurle : « Julien l’appareil photo !!! » et Julien se lance à toute vitesse aux trousses des 2 voleurs. J’interpelle un pauvre garçon en français, qui trainait sur le trottoir, il percute aussitôt et vient en aide à Julien. Ils reviennent glorieux -après une loooongue course poursuite comme dans les films !-, et laissent repartir les deux gars. On le remercie chaudement, encore sous le choc mais sincèrement touchés par son geste. La police nous rattrape et nous demande de filer au commissariat pour porter plainte car oui, ils les ont choppés (et n’en sont pas peu fiers). Juju : « Ah bon ? Pfff… C’est obligé ? » Les enfants, pleins de hargne rêvent de justice. Et les motards insistent. Bon ben… si on n’a pas le choix.
Commissariat, scène II :
Il vous l’a pris comment l’appareil photo ? Ah non c’était ma femme. Mais elle parle pas espagnol. -évidemment, allemand 2ième langue pour être dans une bonne classe… et voilà ! Bien emm… dans un commissariat du Chili-. Identification des fauteurs, signature, poignée de main virile à Poncherello (qui lui-même a raconté qu’il s’était fait voler son appareil-photo à Paris, comme quoi hein !) et on s’en va, l’appareil photo bien en main et les enfants, un peu marqués quand même.
ça nous apprendra à être détendus. Petite piqûre de rappel, quoi. Et franchement, avoir cet appareil encore entre nos mains, on est conscient de notre chance…
Au total, les enfants ont détesté Valparaiso. Nous, on a aimé. D’autant que ses habitants peuvent se montrer clairement serviables. Les murs colorés, peints, tagués, décorés, on a adoré. Les côtes, un peu moins. ça grimpe dur… Encore une fois, on a goûté des vins succulents et des plats authentiques. Mais avec cet événement, on a quand même un peu la sensation d’avoir survolé ce pays. On y retournera, c’est dit.